Décidez de ne plus visiter un site qui ne vous respecte pas

Cette histoire de cookie wall où les utilisateurs devraient payer pour qu'on ne les traque pas avec des cookies (publicitaires) est un foutage de gueule supplémentaire de la part des éditeurs.

Un site qui vend vos données de profil pour se faire de l'argent, vous affiche des publicités dans tous les coins et vous demande maintenant de payer pour ne pas être traqué (pas question ici de supprimer la pub') mérite-t-il votre passage ? En mettant ce système en place, ils ont fait leur choix, à vous de faire le votre.

Je ne pense pas que ces sites s'attendent à voir beaucoup de monde payer. Cette mesure est là pour que tout se passe comme avant. Et s'ils font quatre sous de plus au passage, pourquoi se priver ?

Une forme humaine jetant un papier dans une poubelle.
Photo de Gary Chan

Comme dans beaucoup d'autres secteurs de notre société, l'unique chose que les entreprises comprennent, c'est le pouvoir de leurs usagers. Si leur audience s'effondre, ils changeront (peut-être) leur fusil d'épaule et arrêteront (peut-être) de prendre leurs visiteurs pour des vaches à lait.

Savoir si un site joue avec nos données est parfois compliqué. « Grâce » au cookie wall, le message est clair. Choisissez en connaissance de cause, en attendant que les lois évoluent. Même après ça, nous pouvons leur faire confiance pour trouver autre chose pour nous avoir. C'est l'éternel jeu du chat et de la souris en place depuis plusieurs dizaines d'années.

Vous n'êtes pas obligé de subir leur modèle économique nauséabond. Lisez des sites qui vous respectent et quand vous le pouvez, soutenez-les !

Le coq gaulois ne chante jamais aussi bien que quand il a les pattes dans la merde !

Ça y est, la coupe du monde s'est achevée hier après la victoire des Néo-Zélandais face à notre XV tricolore qui n'a pas à rougir de sa défaite (8 à 7, je le rappelle pour ceux qui n'auraient pas suivi). Je n'ai pas fait beaucoup de commentaires sur tout ce qui s'est passé autour de cette équipe pendant la compétition mais je souhaitais tout de même donner mon avis sur un comportement général qui m'a pas mal chagriné (et le mot est faible)... Le rugby est un sport de plus en plus populaire, c'est un fait. La popularité amène des supporters (c'est bien), de l'argent et des sponsors (il en faut) et une couverture médiatique plus importante. C'est cette dernière partie qui va être au cœur du billet d'aujourd'hui. 4 ans, c'est le temps de préparation qu'aura eu le XV de France pour se mettre en place avec à sa tête Marc Lièvremont (ne représentant en fait que la partie visible de l'iceberg). Il n'aura pas fallu très longtemps à la presse pour utiliser le franc parler et les "bourdes" dans la communication du nouveau sélectionneur comme point d'appui pour des articles sans fond ni forme. Je ne veux pas avoir à revenir sur une analyse du jeu pré-Lièvremont, mais pour faire court les fautes y étaient nombreuses de façon inversement proportionnelle à la succession de phases de jeu... Lors de cette coupe du monde (de même que lors de ces 4 années de préparation), notre équipe nationale a été réglée sur courant alternatif, enchaînant les bons matches et les mauvais. A partir de là, les remarques désobligeantes à son égard ont été faciles, trop faciles...

C'est un réel déchaînement médiatique (qui a parlé de mise à mort ?) sur les choix tactiques adoptés par le staff de Lièvremont. Oui, les gens chez eux ont fait la même chose (moi y compris de temps en temps, agacé par des matches perdus bêtement), chacun se prenant pour un grand sélectionneur et tacticien de talent, mais la portée de bibi qui refait le match avec ses potes autour de quelques bières est toute autre en rapport à celles des journalistes censés relayer de VRAIES informations en bons professionnels. Que dire de la couverture de l'Equipe avec ses pseudos révélations de vestiaires pour discréditer le groupe et la cohésion qui en a pourtant transpiré tout au long de cette aventure ? Que dire également des questions ne portant pas sur le jeu en lui même et la pseudo mauvaise ambiance ? Je trouve que les joueurs ont été plus que patients, n'en déplaise à Christian Rousse, ce bon monsieur reprochant à Aurélien Rougerie de ne pas avoir été très courtois dans ses réponses lors des dernières conférences de presse. Ce même Rougerie qui a fait une remarque très juste : "Nous, on n'a pas de chance parce qu'il y a des gens pour juger ce qu'on fait. Déjà qu'on ne le fait pas très bien, vous, vous avez de la chance parce que vous n'avez personne pour juger ce que vous faites. Alors faites ce que vous voulez". Les problèmes de l'équipe sur le terrain n'étaient-ils pas suffisants pour que tous ces messieurs aient de quoi remplir leurs papiers ? Tomber dans l'autosatisfaction de victoires sans panache aurait été ridicule, mais quand on prône la neutralité et le détachement journalistique, l'inverse de l'encensement ne me semblait pas non plus approprié... En lisant certains articles concernant les bleus, j'ai eu la désagréable impression d'être face à des tabloïds (New Zealand Herald side effect ?) dans lesquels les rédacteurs étaient prêts à tout pour casser ce groupe afin de créer un fil rouge et tenir leurs lecteurs en haleine jusqu'à la fin, telle une mauvaise série B. Oui, c'était bien de cela dont il était question, casser le groupe, faire passer son sélectionneur pour un incompétent total, et les joueurs pour de pauvres âmes en peine, errant pendant 80 minutes sur les prés de leurs défaites. Malheureusement pour vous, vils corbeaux que vous êtes, les résultats (et par dessus tout le résultat final) parlent d'eux mêmes : ils sont sortis des poules, ils ont gagné le 1/4, puis la 1/2 pour échouer aux portes de la gloire mais avec la forme qu'on leur a tant reproché de ne pas avoir. Elle a toujours été là, vous le savez très bien, vu tous les joueurs de talent rassemblés sur et autour du terrain, elle était juste très bien cachée. Petite apartée pour donner mon sentiment sur le match face aux Gallois, les Français ont fait une magnifique démonstration de jeu défensif, enchainant les phases de jeu sans faute. Ce n'est pas aussi facile à voir et à apprécier qu'un jeu offensif tel que celui auquel nous avons pu assister dans l'autre demi finale (NZL - Australie) mais tout aussi méritant ! Pour une fois, nous avons gagné à l'anglaise, n'en déplaise à certains.

Des valeurs, un sacré esprit d'équipe et énormément d'engagement et de cohésion ainsi qu'énormément de boulot et la gagne de chaque instant auront permis à ce groupe de disputer et d'accrocher une finale lors de cette coupe du monde 2011 face à des Blacks à domicile et ayant quasiment survolé la compétition. Bravo à eux, et je suis fier de les avoir supportés jusqu'au bout. Je ne peux pas imaginer la déception des joueurs qui viennent de vivre leur dernière chance de ramener la coupe Webb Ellis à la maison, mais ils peuvent rentrer au pays la tête haute. Pour les autres, une nouvelle échéance est déjà en vue : 2015 en Angleterre, ça sera déjà plus dans mes tranches horaires, et n'oublions surtout pas le Top 14 ! Bravo à Thierry Dussautoir élu joueur de l'année 2011 et petite pensée pour Jean-Marc Doussain qui a fait sa première cape durant les 4 dernières minutes de cette finale. Il y a de fortes chances pour qu'on le revoit pas mal dans les années à venir.

De mon chez moi, petit supporter que je suis, je vous remercie pour tout le plaisir et les quelques moments de frustration que vous m'avez apportés durant ces 6 semaines. Sur ce, je m'en vais revoir le match confortablement installé dans mon salon, même si l'ambiance de dimanche à Montpellier était excellente !

Encore une offre légale pas à la hauteur pour les ebooks en France

Ceux qui me lisent assidûment doivent déjà savoir que je suis l'heureux propriétaire d'un Kindle 3 - puisque j'en ai fait la review ici-même - et c'est tout naturellement que je me suis mis en quête d'ebooks (livres électroniques) écrits dans ma langue maternelle.

Les DRM, c'est le mal

Comme je l'avais expliqué dans mon billet sur le Kindle, je m'attendais à ce que l'arrivée du Fnacbook entraine une offre grandissante et c'est bien ce qui se passe. MAIS ! Encore une fois, les offres légales françaises sont loin d'être à la hauteur et ne font rien pour nous pousser à leur consommation... Ajouter des DRM (protection contre la copie) n'a jamais été et ne sera jamais une bonne solution. Leur création et leur mise en place coûtent beaucoup d'argent (qui pourrait servir à de meilleures fins), et empêchent une utilisation facile et pratique des produits achetés là où les œuvres piratées ne posent pas ou peu de problème. Dans mon cas, je suis obligé de convertir les livres achetés sur la Fnac pour pouvoir les transférer sur mon Kindle, ce qui est juste inacceptable. Est-ce vraiment dans l'intérêt de la Fnac d'empêcher les gens possédant autre chose qu'un Fnacbook d'utiliser des livres numériques achetés chez eux ? Pas besoin d'avoir fait HEC pour comprendre que ce n'est pas avec la vente de périphériques qu'ils vont vraiment se remplir les fouilles, mais avec la vente régulière d'ebooks. Amazon vend plus de livres numériques que de livres papiers aux USA, ce qui prouve bien que si le modèle de vente est bien pensé, les gens sont prêts à passer à la caisse ! Une fois de plus chez nous, c'est le consommateur ayant acquis légalement son bien qui trinque...

Le juste prix

Parlons maintenant d'un phénomène auquel nous commençons à être habitués, nous autres petits français, lorsqu'il s'agit d'offres légales dans le domaine numérique : le prix. Là où nous pourrions nous attendre à une marge significative, vu qu'il s'agit d'une œuvre dématérialisée ne nécessitant aucun investissement matériel de production, la différence entre le prix de la version papier et celui du fichier électronique n'est que de quelques euros... Pourquoi ai-je insisté sur la France plus haut ? Tout simplement parce que c'est loin d'être le cas partout. Prenons l'exemple du livre "Le Dôme" de Stephen King (Under the Dome en VO). Première joyeuseté, l'édition française est divisée en 2 tomes là où les Anglais n'en ont qu'un (papier ou ebook). Deuxième effet kiss cool, au pays où la fabrication du fromage est un art, le livre électronique pris dans l'exemple ci-dessus coûte 16.99€ contre $13.79 (soit 9.7€) dans celui des fish & chips... Sans compter que les fichiers acquis seront bourrés de DRM, n'oublions pas qu'il faudra en plus sortir 2 fois son portefeuille pour posséder la totalité de l'histoire. 16.99 x 2 soit 33.98€, face au 41.8€ pour l'édition papier ce qui ne fait "que" 7.82€ d'économie. C'est à croire que la déforestation de l'Amazonie ne rapporte pas tant que ça finalement !

Conclusion

Après tous ces arguments, je ne trouve pas étonnant que le Fnacbook (en plus de sa piètre qualité en comparaison du Kindle) ne se soit vendu qu'à 14000 exemplaires... Espérons qu'Amazon fasse rapidement la même chose en France qu'en Allemagne et ouvre un Kindle Store dédié à la langue de Molière car ce site de vente en ligne bien connu reste le moyen le plus simple à ma connaissance de se procurer des ebooks. Se plaindre du piratage ou du vilain méchant américain qui fait baisser les prix, c'est bien. Proposer une offre légale accessible et qui tienne la route, c'est mieux.

Spotify : highway to hell ?

Parler de Spotify ces derniers temps est devenu un exercice périlleux auquel je vais tout de même me risquer. Vous ne le savez peut être pas mais la plate-forme de streaming audio a procédé à quelques changements concernant essentiellement ses utilisateurs Free/Open (ceux qui ne payent pas). Jusqu'à l'année dernière, il était possible d'écouter autant de musique que nous voulions en contrepartie de quelques spots de publicité et l'impossibilité d'utiliser les applications mobiles et le mode d'écoute offline, quoi de plus normal pour inciter les gens à sortir leur porte-monnaie me direz-vous.

Les fans de musique (dont je fais partie) soignaient tranquillement leurs playlists et profitaient de ce service de très bonne qualité et dépassant tous les autres. Ceux qui souhaitaient juste écouter de la musique gratuitement mais de façon légale étaient ravis, et ceux qui voulaient bénéficier d'une meilleure qualité audio ainsi que des fonctionnalités supplémentaires citées plus haut s’acquittaient d'une somme mensuelle plus que raisonnable. Jusqu'au jour où les gens de chez Spotify ont clairement décidé que le monde des bisounours dans lequel vivaient les utilisateurs de la version gratuite ne pouvait plus durer ! Car soyons francs, c'est bien ce qui est en train de se passer. Certes il est encore possible d'accéder gratuitement à Spotify, mais il n'est plus du tout question d'utilisation quotidienne vu les dernières restrictions en date.
Même si je ne suis pas au fait des tractations permanentes qui doivent avoir lieu entre les têtes pensantes de chez Spotify et les majors, je me rends bien compte que la pression doit être colossale. Qui aurait dit au début de l'aventure que ce service tiendrait le coup si longtemps ? Pas grand monde je pense. L'apparition des pubs n'a pas été une surprise et n'a pas été non plus trop gênante, si ce n'est de par la piètre qualité des pubs françaises et leur nombre trop restreint qui les faisait vite tourner en boucle... Leur priorité numéro 1 était (et est toujours aujourd'hui) d'amener toujours plus de gens à devenir des utilisateurs premium, chose normale, nous sommes d'accords. Mais de là à rendre inutile / ridicule / inutilisable (rayez les mentions inutiles) le modèle gratuit, il me semble qu'il y a un fossé, non ? Quelle étrange manière de récompenser ses fidèles utilisateurs (90% de l'ensemble) en restreignant leurs possibilités à 10h de musique par mois et 5 écoutes maximum d'un même morceau...

A titre personnel, voilà plusieurs mois que j'hésitais à m'abonner mensuellement, mais le fait de ne pas avoir de smartphone (si si, ça existe encore) et ne pouvant donc pas profiter de l'écoute nomade offline, je ne m'étais pas encore laissé tenter. J'ai même fait des recherches pour savoir si l'offre payante disposait d'un catalogue élargi, ce qui aurait pu faire considérablement pencher la balance, mais même pas, les abonnés ont juste droit aux nouveaux titres avant les autres ! Je pense d'ailleurs que c'est à ce niveau qu'ils auraient eu (et ont peut être encore) leur carte à jouer. Il ne faut évidemment pas restreindre drastiquement le catalogue proposé aux utilisateurs non-premium mais ajouter certains albums, artistes, nouveautés, ou que sais-je aux abonnés, rendant ainsi encore plus attractive l'offre payante, surtout pour ceux qui ne seraient pas intéressés par les options déjà proposées.

La méthode adoptée par les dirigeants de Spotify, au lieu de m'inciter à sortir mes pesos, me donne plutôt l'impression d'avoir un couteau sous la gorge, ce qui me déçoit fortement (et ça leur fait une belle jambe, j'en suis sûr). J'espère - sans trop y croire non plus car leur réflexion a dû être mûrement réfléchie avant l'annonce - qu'ils changeront de tactique car pas mal de gens risquent de se tourner très vite vers la concurrence (Grooveshark, retour vers Deezer ?) entraînant une perte considérable de leur nombre d'utilisateurs, réduisant les revenus financiers de leur régie publicitaire à peau de chagrin et pourrait aller jusqu'à la fermeture du service. Ce serait vraiment dommage qu'une si belle entreprise pour une offre légale tombe à l'eau alors qu'elle avait tout pour réussir là où les autres avaient pour le moment échoué. Si changement il doit y avoir, il ne faudrait pas trop tarder, car un utilisateur déçu qui a fait ses bagages pour un autre service, est souvent difficile à faire revenir !

Crédits images : Speaker - Money

Review sur l’évolution de la série TV Kaamelott et le Livre VI

Que dire ? Comment exprimer mon désarrois face à ce dernier livre diffusé sur M6 ces 3 dernières semaines ? Je ne trouve pas les mots tellement ma déception est grande... Je pense être un fan inconditionnel de Kaamelott, j'ai comme beaucoup d'entre vous, vu et revu les différents livres sans m'en lasser, et je n'avais jamais été déçu (même si certains épisodes sont moins bon que d'autres, chose qui me semble normale avec 100 épisodes par saison) jusqu'à l'arrivée du livre 5. A partir de ce moment, j'ai l'impression qu'Alexandre Astier nous a fait dévier de l'univers qu'il nous proposait depuis 4 ans, des personnages stéréotypés et très différents les uns des autres et des scènes drôles, légères, avec une pointe d'humour noir, tout en essayant de coller dès que possible à la légende arthurienne. En effet, aussi bien les personnages que l'histoire sont devenus de plus en plus noirs alors qu'on avait plutôt pris l'habitude de se poiler lors des premières livres. Qu'Astier ait souhaité évoluer, je peux très bien le comprendre, mais à ce point là, ce n'est plus une évolution, c'est carrément un changement radical du ton général de la série. Arthur et Lancelot se voient complètement métamorphosés, passant de caractères plutôt neutres (très moqueur second degré pour Arthur et très effacé, limite plat, pour Lancelot). La différence entre le livre IV et le V est flagrante, peut être pas le jour et la nuit, mais pas loin...

kaamelott_livre_VI

Pour ma part, c'était ce côté décalé anachronique rempli d'humour à chaque réplique, qui faisait tout le charme de la série; on se souviendra de tous ces personnages attachants se retrouvant dans des situations souvent incongrues et n'effectuant leur quête que quand bon leur semblait. Nous étions loin du récit légendaire réellement entamé lors du livre V, l'histoire ne passant jusqu'alors qu'au second plan (mais n'étant pas oublié pour autant), pour servir de trame de fond à de courtes scénettes indépendantes tout en faisant des clins d'oeils humoristiques au récit légendaire (Excalibur, la dame du lac, la table ronde, les chevaliers, etc).

Je pense vous avoir dressé un état des lieux de ma vision de Kaamelott juste avant le début de la diffusion du livre VI pour lequel nous (les fans) avons attendu quasiment 2 ans. Dès les premières images, j'ai compris que j'avais de grandes chances d'être une fois de plus déçu, en effet, tomber dans une scène d'amour n'est pas vraiment ce à quoi la série nous avait habituée... Par la suite, le manque d'humour flagrant et le pseudo lyrisme de certaines scènes m'ont complètement fait halluciner... Plus les épisodes (et les semaines, rappelons qu'il y en a eu 3 séries de 3 épisodes par prime du samedi) défilaient, plus je me demandais quand est ce que j'allais commencer à accrocher... J'ai espéré tout le long de ces 9 longs épisodes que la patte Kaamelott qui m'est si chère arrive, que les personnages redeviennent drôles et attachants, car à la limite, je peux comprendre qu'à Rome, ça ne soit pas fun fun, mais il fallait tout de même faire la transition avec l'ambiance du livre I; rappelez-vous ma description d'Arthur, on ne peut pas dire que ce soit Jo le rigolo mais il avait dès les premiers épisodes un sacré sens de l'humour, alors que là, c'est le Arthur blasé de la fin du livre V auquel nous avons droit... Les seuls moments que j'ai apprécié sont ceux où les chefs de clans se réunissent, c'est pour dire...

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Certes nous en apprenons plus sur l'histoire, le pourquoi du comment Arthur est arrivé là, pourquoi il ne voudra jamais toucher Guenièvre plus tard et j'en passe... C'était exactement ce à quoi je m'attendais, connaître l'histoire pré-Kaamelott, mais quand même, de là à enlever presque tout l'humour de la série, je trouve ça un peu fort... Quant à la réalisation elle même, ça n'est pas folichon non plus. Il y a énormément de longueurs, le rythme est quasi inexistant à certains moments et je ne préfère même pas parler du dernier épisode avec Arthur à moitié mort dans son lit ou encore du dernier plan séquence avec ce même Arthur arrivant dans la villa Aconia et se remémorant tantôt des moments de sa vie d'enfant, tantôt des moments avec Aconia, tantôt des moments présents...

Alors oui, vous l'aurez compris, j'ai été extrêmement déçu; j'attendais Astier au tournant pour voir si en 2 ans, il arriverait à me faire oublier ma déception vis à vis du livre V, mais au final, il n'en a rien été... A-t-il voulu changer de registre, lassé par l'humoristique ? Avait-il prévu que ça se passe comme ça depuis le début ? Je pense que nous ne saurons jamais les réelles raisons d'un tel changement de direction, mais pour ma part, ça n'a rien d'une évolution logique même si l'on connaissait dès le début la fin plutôt tragique d'Arthur et les Chevaliers de la Table Ronde... Il semblerait qu'il sorte une trilogie de la suite du livre VI au cinéma aux alentours de 2011, mais quand on voit les audiences décroissantes de ce dernier livre à la TV (3,1 Millions de téléspectateurs le premier soir, 2,6 le second et 2,3 le troisième), il y a fort à parier que si le premier opus continue dans l'esprit de ce que nous avons vu là, il n'en sorte qu'un seul et fasse le reste en bouquin ou en bd...

Voilà en somme ce que je pense de cette fin de série. Ceux qui auront apprécié ces épisodes doivent sûrement se dire que j'y suis allé fort sur les critiques, mais ce n'est que mon coeur de fan inconditionnel terriblement déçu qui s'exprime... Messiiiiiiiiiiire, on en a gros (moi en tous cas, j'en ai très gros...) !

Sur ce, je m'en vais revoir quelques épisodes des 4 premiers vrais livres en ma possession ! Elle est où la poulette ? A Kadoc !