Après vous avoir expliqué comment ajouter des informations en dessous des icônes de Nautilus en vue grille et afficher la taille des images et les EXIFs dans Nautilus avec Nautilus columns, voici un nouveau tip sur Nautilus qui va vous permettre de créer un nouveau fichier vide à l'aide d'un raccourci clavier. Par défaut, il est possible de créer un nouveau dossier vide à l'aide du raccourci <CTRL>+<SHIFT>+N. Ayant souvent besoin de d'ajouter des fichiers et ne souhaitant pas perdre de temps à rentrer dans les sous-menus, j'ai cherché comment ajouter cette action à la liste des raccourcis disponibles. Plusieurs solutions sont disponibles ici et là et elles fonctionnaient très bien lorsque j'ai débuté la rédaction de ce billet il y a 3 ans mais ce n'est plus le cas. La dernière en date et celle qui semble la plus pérenne consiste à ajouter le raccourci directement dans le fichier accels des configurations de Nautilus.
Pour ce faire :
Quittez toutes les instances de Nautilus en cours à l'aide de la commande :
nautilus -q
Ajoutez votre raccourci avec la commande suivante en remplaçant <Primary><Shift>f par la combinaison de touches que vous souhaitez utiliser :
Je reviens vous parler du gestionnaire de fichiers Nautilus. Aujourd'hui, nous allons voir comment lui ajouter des types d'informations. Par défaut, Nautilus affiche en vue liste un certain nombre de données concernant les fichiers du dossier en cours. Nautilus columns est une extension qui permet d'avoir accès à d'autres détails comme :
la taille des images
les données EXIFs des photos : date du cliché, taille de l'image, logiciel utilisé pour la retoucher et l'utilisation du flash
sur les fichiers audio mp3, WAV, FLAC : artiste, piste, album, titre, bitrate, date, genre, durée et taux d’échantillonnage
Installation
Les commandes ci-dessous sont à effectuer dans un terminal.
sudo add-apt-repository ppa:nilarimogard/webupd8
sudo apt-get update
sudo apt-get install nautilus-columns
nautilus -q
Utilisation
Ouvrez Nautilus
Dans ses préférences, rendez-vous dans l'onglet Colonnes des listes
Sélectionnez celles que vous souhaitez voir s'afficher
Validez en fermant cette fenêtre
OU
Ouvrez Nautilus
Passez en mode "afficher en vue liste"
Faites un clic droit sur un des titres des colonnes
J'utilise le gestionnaire de fichiers Nautilus depuis des années et je viens d'apprendre qu'il est possible de configurer les champs affichés sous les icônes en vue grille. Initialement, seul le nom du fichier est affiché. Si vous ajustez le niveau de zoom à l'aide de <CTRL> + <+> ou <CTRL> + <molette-haut>, le nombre d'informations augmente. Le troisième niveau de zoom doit être atteint pour voir la date de la dernière modification des fichiers s'afficher. À part les mal-voyants, j'ai du mal à imaginer qui va tomber sur cette fonctionnalité pourtant utile.
Dans l'onglet Affichage des préférences de Nautilus, trois champs de sélection permettent de définir les informations qui seront affichées respectivement au premier, second et troisième niveau de zoom. Si vous souhaitez en ajouter une au niveau de zoom standard, il faudra donc modifier le premier champ. De nombreuses options sont disponibles, que ce soit la taille, le type, le propriétaire, le groupe, les permissions, le dernier accès... À vous de jouer !
Souhaitant ajouter à mon Kindle l'essai "La cathédrale et le bazar" écrit par Eric Steven Raymond (ESR) et rédigé en 1997 (et révisé quelques fois par la suite) sous Open Publication Licence ("ancêtre" des Creative Commons), mon premier réflexe aura été de faire une recherche sur le net. Ce texte étant bien connu des libristes, je pensais n'avoir aucun mal à le trouver, mais je n'ai pu mettre la main que sur des versions HTML ou pdf. J'en ai donc fait la conversion avec le logiciel Calibre dans le format libre EPUB ainsi qu'en MOBI pour les utilisateurs de Kindle.
Si ce n'est déjà fait, je vous invite à (re)lire ce texte comparant les différences d'approches entre le développement d'une application propriétaire (la cathédrale) et celui d'une application open source (le bazar). Les exemples utilisés par Eric Raymond pour représenter le bazar ne sont autres que les logiciels fetchmail et Linux. La méthode utilisée par Linus Torvalds pour créer ce dernier étant prise dans le texte comme référence dans le développement en mode bazar, de par sa réussite déjà reconnue à l'époque.
Pour les plus curieux, je vous invite à aller lire l'épilogue concernant le passage du navigateur Netscape au type bazar. Quand on pense à la belle réussite de Mozilla de nos jours (notamment avec Firefox), il ne pensait pas si bien dire. Pour ceux qui ne connaitraient pas la petite histoire, c'est à cette période (1998) que Netscape qui tombait en décrépitude face au flamboyant Internet Explorer de Microsoft (si si, à l'époque il l'était), a vu une version open source voir le jour : la naissance du projet Mozilla.
Quasiment deux mois après la sortie de la version 11.04 d'Ubuntu baptisée Natty Narwhal, que ressort-il de l'évolution de cette distribution destinée au grand public ? Jusqu'à présent, j'avais toujours été satisfait des choix faits par Canonical, mais cette fois, je dois avouer avoir été déçu, et pas qu'un peu. Les propos qui vont suivre ne reflètent que mon avis et je peux très bien comprendre que vous ne soyez pas d'accord avec chacun des points qui vont être abordés. C'est parce que j'apprécie Ubuntu que je me permets de donner mon avis pour que les choses évoluent dans le bon sens (que ce soit dans le mien ou pas).
L'arrivée de Unity, trop tôt et maladroitement imposée ?
Commençons par le changement le plus flagrant : le remplacement par défaut de l'interface de bureau Gnome Shell par Unity. Outre le fait qu'à mes yeux, ce type d'interfaces trouve tout son sens sur les notebooks ou les tablettes mais n'apporte pas grand chose niveau ergonomie aux ordinateurs de bureau (ce n'est pas le débat), j'ai trouvé incroyable de l'imposer aux utilisateurs n'effectuant qu'une mise à jour sans même les prévenir que tout leur environnement de travail allait changer ! Les geeks me diront (à raison) que ça faisait un bail que c'était prévu, et en étant un moi-même je le savais bien, mais ici il ne s'agit pas d'une quelconque distro 4 da g33ks only. Le changement d'un environnement de bureau est un événement majeur dans l'expérience d'un utilisateur à ne surtout pas prendre à la légère même pour un geek, alors que dire quand il est question de LA distribution qui se veut la plus user friendly, l’étendard des "jeunes" (et moins jeunes) libristes en puissance ? Si les habitués ont vite su comment revenir sur le mode classique, j'ai pu constater qu'il était loin d'en être de même pour les novices. Alors oui, Google est ton ami, on connaît le refrain ! Mais est-il normal d'avoir besoin de chercher quoi que ce soit pour revenir sur une configuration précédente alors que la seule action exécutée par l'utilisateur aura été de mettre à jour son système, comme recommandé par... le système lui-même !
Les bugs en pagaille de Unity (non focus des applications devant se lancer après un clic sur un lien ou autre, nombreux problèmes au support des dualscreens là où il n'y en avait pas avant, la white list de l'applet indicator...) après plusieurs bêtas prouvent bien que le projet était trop jeune pour être poussé en production. Je ne vais pas faire de commentaire quant à un possible coup de Mark Shuttleworth souhaitant mettre en place Unity au plus vite pour éviter que les gens ne s'habituent à Gnome 3... Amusant comme je sens une odeur familière au monde propriétaire traverser la banquise.
Utilité de l'installation automatique des nouvelles applications par défaut lors des upgrades
Ce n'est pas propre à la 11.04 mais tant qu'à parler des petites choses pouvant déranger lors des upgrade, autant tout déballer, non ? Je n'ai jamais su trop quoi penser de l'installation automatique des nouvelles applications par défaut ? Quel est l'intérêt pour un utilisateur habitué à un soft de lui en ajouter un du même usage ? S'il n'était pas satisfait de celui proposé par défaut, il en aura sûrement téléchargé un autre via la logithèque ou grâce à des recommandations d'un ami/un ennemi/Google/Obi Wan Kenobi. N'est ce pas un des charmes du libre que de pouvoir essayer différentes solutions pour trouver celle qui nous convient ? Et installer des programmes qui ont de grandes chances de ne jamais servir (puisqu'ils n'ont pas été présentés et que la personne devait déjà utiliser ceux installés précédemment), à part installer un sentiment de confusion et alourdir la liste des applications, l'espace disque et le nombre de mises à jour à faire, désolé mais je ne vois pas. [NotePourLesTrolls] Pour l'utilisateur lambda, la fenêtre de description des mises à jour N'EST PAS une présentation et n'est d'ailleurs jamais consultée par les novices ! [/NotePourLesTrolls]
Propositions
Il me semble logique que les nouvelles applications sélectionnées à chaque version soient placées par défaut lors d'une installation mais pourquoi forcément les installer lors d'une mise à jour. A mon humble avis, une présentation poussée des nouveautés et des changements engendrés par cette dernière devrait être proposée. Une présentation pouvant paraître trop lourde à gérer, le minimum serait de donner les liens vers les pages du wiki les concernant.
Une option devrait proposer à l'utilisateur de rester sur les paquets déjà présents sur son ordinateur, sauf en cas d'obsolescence avérée ou de choix clairement notifié. J'entends d'ici les gens qui vont me dire, qu'il n'y qu'à rester sur une LTS (Long Term Support) comme ça, évitant ainsi les problèmes pendant 3 ans (date de renouvellement des version LTS). Je ne suis qu'en partie d'accord car nous ne ferions que retarder l'inévitable. Je ne cherche pas à esquiver les évolutions, cycle normal en informatique, ni les choix faits, mais je pense qu'ils devraient mieux être expliqués pour que tout le monde puisse savoir de quoi il retourne avant de prendre les décisions qui s'imposent. Je le dis et je le répète mais c'est d'une distribution destinée à tous dont il est question !
Conclusion
Après tout ça, vous pourriez être tenté de croire que je dénigre complètement Ubuntu, et pourtant il n'en est rien, même si je dois bien avouer que les choses ne vont pas vraiment dans un sens que j'apprécie. Donner son avis pour faire évoluer les choses n'est-il pas une des propriétés du monde des logiciels libres ? Car au fond, ce n'est pas forcément à moi que je pense en écrivant ce billet car je suis à même de changer les éléments qui ne me correspondent pas même si je trouve ça déprimant. Nombreux ont été les gens déçus ou ayant des problèmes face à cette mise à niveau, difficile après ça de dire aux utilisateurs lambdas que la vie sous Ubuntu est plus calme et tranquille que celle d'un utilisateur du côté obscur de la force. Espérons que les prochaines versions soient moins perturbantes que celle de ce mois d'avril 2011. Dur à croire, surtout quand on entend Mark Shuttleworth parler d'un possible mais sérieux remplacement de Firefox par Chrome dès la 12.10 (dans un an et demi). Si encore c'était Chromium, je ne dis pas, mais Chrome...