Il aura fallu attendre 14 ans pour que le groupe C2C (anciennement Coup 2 Cross) sorte son premier album il y a presque un mois maintenant, le lundi 3 septembre. Je saisis donc cette occasion pour parler à nouveau de ces génies du turntablism qui mêlent avec dextérité des samples venus de tous horizons. Plutôt habitués au live, 20Syl, Greem, Atom et Pfel nous ont concocté un album qui est d'ores et déjà un Coup 2 Cœur pour mes oreilles. Tetra forme un ensemble cohérent qui débute par une douce mélodie à la flute qui ne tarde pas à laisser place à du son plus lourd et termine avec F.U.Y.A., titre au caractère plus grave amené par des sons de contrebasse de temps en temps allégé par d'autres samples de flute ponctués par une ligne de chœurs. Mon titre préféré étant sans hésitation "The Beat".
J'ai vu quelques critiques négatives concernant cet album sûrement dues au fait de la grosse attente et du tapage médiatique qui l'ont entouré et l'entoure encore. Si vous allumez votre télévision il y a de fortes chances que sur la bande son des reportages, C2C soit de la partie. D'autres trouvent que les sons et les techniques ne sont pas à la hauteur par rapport à d'autres pros du turntablism moins mis en avant ou même par rapport à ce que nos 4 gus savent sortir en live. Je ne suis peut être pas assez proche de la culture hip-hop, plus habitué aux morceaux composés de mélodies, qu'ils soient pop/rock ou plus techno/électro, mais je suis tombé sous le charme de ce collectif. Son côté plus accessible que d'autres souvent cités en référence pour ce genre musical y est sûrement pour quelque chose.
Vous pourrez voir C2C dans le Tarata de la nuit du vendredi 5 au samedi 6 octobre prochain à 0h25, et très certainement en live près de chez vous (lien vers les concerts de C2C recensés sur Songkick). En attendant, je vous laisse avec la vidéo d'un des titres de l'album, "Arcades", joué en live au festival des Électros d'Uzes le 3 août dernier suivie du clip de l'EP "Down The Road" et pour finir l'album disponible en écoute sur Grooveshark :
Si vous suivez un peu l'actualité du web, vous avez dû entendre parler de ce petit moteur de recherche alternatif qui monte. Je viens pour vous faire mon retour d'expérience le concernant après 6 mois d'utilisation quotidienne. DuckDuckGo pour les recherches classiques, ça marche bien et je me passe sans trop de problème de Google. Je dois cependant avouer que les résultats concernant les recherches contenant des mots clés anglais sont beaucoup plus pertinents. Pour les recherches vraiment techniques (problématiques touchant au web par exemple) le constat est sans appel : Google a une avance considérable.
Au même titre que le géant de la recherche, de nombreux opérateurs (répertoriés ici) permettent de trier l'information plus précisément. La navigation au clavier est facile à prendre en main et permet de gagner un temps fou. Je pense qu'il est intéressant d'utiliser DuckDuckGo comme moteur de recherche principal car il répond correctement à une grande partie des attentes, et dans les cas restants, il est tout à fait possible de basculer sur Google à l'aide du !bang '!g'.
Que sont les !bangs et à quoi servent-ils ?
Les !bangs sont des raccourcis disponibles depuis la barre de recherche. Ils permettent d'accéder directement à la page de recherche d'un site avec les mots clés que nous lui aurons associés. Lors d'une recherche, vous pouvez accéder à tout moment à la liste des !bangs en appuyant sur la touche ! de votre clavier. Comme un bon exemple vaut mieux qu'un long discours, je vous invite à :
rentrer le nom d'un film, suivi (ou précédé, peu importe) de !allocine
Si tout s'est bien passé, vous devriez être amené sur la page de recherche d'Allociné comme sur la capture d'écran ci-dessous comportant le nom du film que vous aurez entré plus tôt :
Pour les développeurs, sachez qu'il est possible d'accéder directement à la doc de php (!php nomDeLaFonction), jquery (!jquery nomDeLaFonction), mdn (!mdn nomDeLaPropriété) et j'en passe. La liste des !bangs est accessible ici.
Les instants answers
À l'image des !bangs, les instants answers proposent une manière simple et intuitive d'accéder à certains types d'informations comme un compte Twitter (@username affiche la bio et le dernier tweet de l'utilisateur recherché), des résultats mathématiques, des informations sur son adresse ip ou juste des cartoons d'xkcd. Je vous invite à suivre les liens proposés pour voir concrètement ce que ça donne. Cette fonctionnalité est tellement appréciée des personnes ayant essayé DuckDuckGo mais utilisant toujours Google qu'un plugin Chrome a vu le jour afin d'y accéder également via le géant de la recherche. À noter qu'il est possible de rajouter votre propre plugin à l'aide de la plate-forme DuckDuckhack si vous vous sentez développeur dans l'âme.
Pour les utilisateurs de Firefox, une extension permettant l'accès à des recherches rapides via DuckDuckGo directement depuis la barre d'adresse est disponible ici.
En conclusion
DuckDuckGo est un bon moteur de recherche mais il accuse sa jeunesse et des moyens plus modestes par rapport au leader incontesté dans ce domaine qu'est Google. Je dois avouer avoir été plusieurs fois frustré des résultats proposés et m'être rabattu sur son grand frère. Les types de recherches et les résultats attendus sont nombreux et je pense que pour savoir s'il vous correspond, la meilleure option reste de l'adopter quelques temps, quitte à revenir en arrière si vraiment il ne vous convient pas.
Je ne peux qu'espérer qu'à l'image du bon vin, il se bonifiera avec le temps. Il va dans tous les cas être intéressant de voir son évolution, en espérant qu'il ne sombrera pas dans l'oubli.
Le week-end dernier (vendredi 13 - dimanche 15), j'ai participé au startup week-end qui avait lieu à Lyon. Pour ceux qui ne connaîtraient pas ce concept, il s'agit d'un événement de création d'entreprises où les participants ont 54h (un week-end) pour monter une startup : "No talk, all action". Concrètement, comment cela se passe-t-il ?
Début des festivités le vendredi soir, soit vous avez une idée et vous la "pitchez" (description de votre idée en 1 minute chrono), soit vous n'en avez pas et assistez attentivement à ceux des autres afin de rejoindre l'idée sélectionnée qui aura retenu votre attention, car il y a en effet un tri au terme de ces présentations. Le weekend dernier, pas moins de 42 idées ont été proposées et seules 15 ont été retenues. Mais qui départage tout ce petit monde ? Et bien nous, les participants, à l'aide de nos 3 Steve Jobs $$ remis à notre arrivée. Les 15 projets ayant reçus le plus de billets ont donc pu continuer l'aventure.
À partir de là, c'est à fond les ballons jusqu'au dimanche soir, la devise étant : "dormir, c'est tricher". Des mentors, référents dans leurs domaines divers et variés, étaient présents sur place pour nous aider, nous faire part de leur expérience et nous amener à voir les choses sous des angles différents.
Le dimanche soir, tout s'arrête vers 17h, il est temps de passer devant un jury de professionnels qui décidera des 3 startups les plus prometteuses et en déclarera une gagnante. Pour cette édition, nous avons eu droit à Olivier de la Clergerie (LDLC, ça vous dit quelque chose ?), Olivier Marx (ALTICS), Guilhem Bertholet, François Granade et David Parent (représentant du Grand Lyon). Un peu de stress mais beaucoup de fierté par rapport au travail accompli durant ces 54h où nous avons partagé notre énergie autour de projets communs le temps d'un weekend. L'épreuve finale est simple, 3 minutes pour expliquer notre projet et montrer ce que nous avons fait, prévu, imaginé. S'en suivent 3 minutes de questions avec le jury. Inutile de vous préciser que ça passe TRÈS vite ! Pour terminer ce weekend plutôt chargé et nous faire patienter pendant la délibération du jury, nous avons eu droit à une intervention très animée et très appréciée de Thierry Boiron, patron des laboratoires pharmaceutiques homéopathiques éponymes.
Tout ce qui est décrit ci-dessus n'est qu'une partie de ce qui se passe là bas mais je souhaitais au moins vous en donner un aperçu. J'ai vraiment adoré cette expérience et je pense la renouveler si j'en ai l'occasion. Mon seul regret aura été de ne pas avoir rencontré plus de monde issu d'univers différents du mien, peut être à cause d'un projet moins tape à l’œil que d'autres et n'ayant pas attiré les foules. Au niveau des idées, tout est permis, de la plus générale à la plus technique, nulle obligation de toucher à l'informatique ou aux nouvelles technologies, c'est ouvert à tout le monde, donc si vous vous sentez l'âme d'un entrepreneur, foncez-y ! Pour ce qui est de notre projet, il est toujours d'actualité et je vous en reparlerai lorsqu'il sera un petit peu plus abouti. Encore bravo aux 3 projets primés : Bike your life, Le Laboratoire des Toqués et GeniusBrander.
Je vous laisse avec cette vidéo résumant bien l'esprit des startup weekends :
Je vous avais parlé il y a quelques mois de la sortie du dernier "bébé" d'Eric Chahi, From Dust, et je viens naturellement vous en faire une review après l'avoir dévoré. Parlons tout d'abord de sa durée de vie quelque peu limitée, j'ai fini le jeu en à peine quelques heures - pré-commandé chez Ubisoft ne sachant pas qu'il allait sortir sur Steam, pas de certitude, mais à la louche, je dirais 3-4. La prise en main s'est faite naturellement, les commandes étant peu nombreuses et assez intuitives. Pour ce qui est de l'histoire, comme je l'avais expliqué dans mon précédent billet, nous incarnons une divinité appelée le Souffle, chargée de protéger et de faire évoluer une tribu primitive sur différentes îles/cartes où la nature impose chaque fois des règles bien particulières. Les phénomènes climatiques sont impressionnants et très bien réalisés, que ce soit la propagation de la végétation, les tsunamis ou les éruptions volcaniques, tout ça fonctionne très bien. Du côté des interactions du joueur avec la matière (nous pouvons déplacer l'eau et la terre, mais aussi façonner la roche à l'aide de la lave produite par les volcans), j'ai trouvé ça très fun et les univers étant assez variés, je n'ai pas eu le temps de m'en lasser - que le jeu soit court y est sûrement pour quelque chose.
C'est vraiment dommage mais j'ai trouvé que le jeu prenait toute sa puissance dans sa dernière carte. Quelle idée de donner les gros pouvoirs (possibilité de modelage du terrain, d'ajout de cours d'eau, de volcans...) à la toute fin du jeu ? Je conçois tout à fait qu'il aurait été stupide d'être tout puissant durant la majorité de l'histoire, mais n'avoir ces atouts que sur une seule carte est assez frustrant, alors certes j'en ai bien profité mais en repensant aux tableaux précédents, je me suis dit qu'ils auraient pu être encore plus intéressants avec ces possibilités supplémentaires. C'est comme si les développeurs avaient souhaité nous récompenser d'avoir correctement mené notre tribu tout du long. Dans tous les cas, la dernière carte est vraiment à faire ! En revanche, quelle ne fut pas ma déception en assistant à la fin du jeu sans réelle cinématique ! Oui, je sais que j'attache de l'importance à des détails, mais quand même... Je ne demandais pas une pure animation de 10mn, simplement une comme nous en avons eu tout au long du jeu, pour clore l'histoire d'une plus belle manière que ce qui est proposé ici.
Une fois terminé et si vous n'avez pas été trop mauvais car chacun de ces mondes se débloquent au cours du mode histoire, le mode défi vous permettra de continuer l'aventure et d'y trouver un peu plus de challenge. Chaque épreuve concerne des problèmes bien particuliers (éteindre une énorme barrière de feu qui encercle et menace de détruire votre village, tsunamis imminents et j'en passe), et vous n'aurez accès qu'à certains pouvoirs pour vous en sortir, ou plus exactement pour protéger votre tribu. Je n'ai pas encore tout fini, mais pour le coup, j'ai dû refaire plusieurs fois chaque carte pour y arriver. Ça fait plaisir !
Autres bonus à débloquer, les mémoires tribales, qui sont en fait des textes approfondissant l'histoire et les différents éléments du jeu. C'est sympa mais j'aurais préféré des artworks (dans le style des images sélectionnées dans ce billet par exemple), un petit making off de la réalisation ou encore un mix de tout ça. Là, très sincèrement, j'ai dû en lire deux, histoire de voir ce que ça donnait, mais pas plus.
Autre remarque négative ne concernant pas le jeu mais son éditeur, Ubisoft, car je vous l'ai déjà dit plus haut, j'avais pré-commandé le jeu sur leur plateforme et je n'ai tout simplement pas pu ajouter ma clé sur Steam par la suite... Ça sent le coup fourré à plein nez et c'est assez désagréable. Si j'avais su qu'il allait sortir sur la plateforme de Valve, je l'y aurais pris sans hésiter. Rajoutez à cela le pseudo lanceur obligatoire totalement useless qui vous propose 15 fois la même mise à jour, et vous comprendrez que, sauf cas de force majeure, je ne suis pas prêt de remettre les pieds chez Ubi...
Pour conclure sur une note plus positive, je ne suis pas déçu de From Dust, il a même dépassé d'un poil mes espérances et j'espère vraiment qu'il y aura un From Dust 2 utilisant ce volet comme d'un bac à sable. J'attends de toutes manières le prochain jeu d'Eric Chahi avec impatience !
Je me suis fait un petit plaisir à Noël dernier en commandant un ebook reader dernière génération de chez Amazon : le Kindle 3. Lisant pas mal de docs techniques, il m'était difficile de transporter des gros bouquins de plus de 500 pages, le PC n'étant pas très pratique à transporter et n'aimant pas non plus passer des heures à lire sur un écran (et encore moins sur un smartphone), c'est tout naturellement que je me suis dirigé vers un lecteur de livres électroniques. Quelques questions ont tout de même précédé ma décision : cette fameuse encre électronique faisait-elle une vraie différence par rapport à un écran, le confort de lecture était-il bien au rendez-vous ?
Ça fait maintenant plus d'un mois que je l'utilise et je vous le dis tout net : j'en suis ravi ! Le design de l'appareil est simple mais classe. Fin et léger, il tient facilement dans la main ce qui peut se révéler pratique dans de nombreuses situations. Par sécurité, j'ai pris la couverture en cuir afin de pouvoir le transporter sereinement, elle était un poil chère mais je n'ai aucun regret car elle s'est révélée être de très bonne facture. L'écran quant à lui est de taille idéale et les sources de lumière s'y reflètent de façon diffuse, ce qui permet de lire sans gêne dans un environnement ensoleillé ou contrasté. La technologie de l'encre électronique (e-ink) est réellement bluffante, le confort de lecture est bel et bien au rendez-vous ! Je me sers du Kindle de façon quasi-quotidienne depuis un mois et je ne l'ai toujours pas rechargé, pour vous dire que l'autonomie annoncée (1 mois avec le wifi désactivé) est effective.
De nombreuses fonctions permettent d'agrandir ou de rétrécir la taille du texte ou encore de changer la police d'écriture. Un mode speach peut nous faire la lecture, le son pouvant sortir des petits haut-parleurs situés derrière le Kindle (néanmoins, ça fonctionne correctement qu'avec des écrits US, l'accent français n'étant pas encore tout à fait en place). Un navigateur internet est également disponible mais ses fonctions sont très limitées, le Kindle n'est clairement pas taillé pour ça. Il est bien entendu possible d'accéder au Kindle Store pour aller acheter ou récupérer les livres déjà acquis directement sur internet sans le connecter à un quelconque ordinateur, chose qu'apprécieront sûrement les nomades dans l'âme.
Le Kindle sait ouvrir nativement les fichiers Kindle (AZW) (encore heureux !), TXT, PDF, Audible (Audible Enhanced (AA, AAX)), MP3, MOBI (non protégés uniquement), PRC mais aussi les HTML, DOC, JPEG, GIF, PNG, BMP grâce à un processus de conversion. Pour la gestion du Kindle (et des ebooks en général), j'utilise le logiciel open source Calibre qui fait tout le boulot à ma place et charge les fichiers automatiquement sur le Kindle après les avoir convertis dans le format qui va bien.
Comme certains d'entre vous le savent peut être déjà, un nouveau firmware est sorti il y a peu et je me demandais comment la mise à jour allait se dérouler. Au final, il m'a suffit d'activer le wifi pour qu'elle se charge toute seule en tâche de fond et s'exécute lors du prochain temps d'inactivité du Kindle. N'est-ce pas on ne peut plus user friendly ? Mais au fait, qu'apportent les mises à jour si ce n'est la correction de bugs ? Et bien, le dernier firmware (3.1 au moment où j'écris ce billet) a accéléré significativement le passage entre les pages mais surtout il permet l'affichage de la vraie numérotation des pages si l'ebook que vous êtes en train de lire contient les données adéquates. De base, il n'y avait qu'un pourcentage d'avancement du livre (toujours présent) associé à un système de pseudo pages (Locations) auquel je n'ai au final pas eu à m'habituer très longtemps puisqu'il semble avoir tout bonnement disparu.
Le seul bémol que je pourrais faire à cet achat est l'offre relativement réduite des ebooks en français pour le moment, mais elle s'étendra un peu plus vite dans les années à venir vu que la Fnac a sorti son Fnac book et devrait donc faire en sorte que ses utilisateurs puissent le remplir avec du contenu légal rédigé dans la langue de Molière (en espérant qu'ils arrêtent de mettre des DRM partout les rendant illisibles par d'autres lecteurs que le leur). Il existe tout de même pas mal d'ebooks libres et vous pouvez également charger les pdf disponibles sur la toile.
Sachez que le Kindle réalise la meilleure vente de tous les temps d'Amazon, ce qui n'est pas rien, et si même après tout ce que je viens de vous dire, vous n'êtes toujours pas convaincu, je vous invite à aller voir le test vidéo du Kindle 3 fait par Korben il y a quelques mois de ça et qui a fait sauter mes dernières réticences.