Lors d'un de mes derniers projets en date, j'ai eu l'occasion de tester Trello, un outil SaaS de gestion de tâches suivant les concepts façon méthode agile / kanban. Son écran principal est un bureau (dashboard) composé de colonnes auxquelles il est possible d'ajouter des post-it (cards). Cette représentation visuelle permet de juger rapidement du reste à produire, de ce qui est en cours et ce qui est terminé. L'affectation de chaque card à un ou plusieurs utilisateurs et les filtres de tri par label, utilisateur ou date d'échéance permettent de s'y retrouver même si le flot d'informations est important. Des applications mobiles bien conçues sont disponibles pour la majorité des OS.
Vue principale
Vue d'une card
Vue filtrée
Mon retour d'expérience
Les conseils qui vont suivre ne vont sûrement pas être valables pour tous les types de projets ni par tous les utilisateurs. Il s'agit plus d'un bilan personnel.
ne créez pas trop de colonnes, je trouve préférable que l'ensemble reste compact et tienne sur un écran afin que les cards soient déplaçables facilement, sans même avoir besoin de fouiller dans la liste des colonnes pour saisir le workflow
soyez concis dans le noms de vos cards, quitte à être plus précis à l'intérieur de la description en vue card
usez et abusez des check lists disponibles à l'intérieur de chaque card
les libellés de couleurs aident vraiment à s'y retrouver, dans mon cas entre les différentes parties d'un projet (global, technique, graphisme, réunions, etc.)
les dates d'échéances peuvent s'avérer utiles dans le filtrage des informations
utilisez l'ajout de pièces jointes aux cards pour préciser les points importants, diffuser et regrouper les informations (screenshots, fichiers, etc.)
Si vous êtes développeur, sachez qu'une API est à votre disposition pour gérer les différentes fonctions de Trello. La possibilité d'exporter les données en JSON (via le menu des options disponible sur chaque board) ouvre une porte de sortie au cas où vous souhaiteriez passer sur un autre logiciel ou utiliser ces dernières pour remplir vos outils de gestion de projets internes. Étant adepte des solutions auto-hébergées, si vous en connaissez une open source et d'aussi bonne qualité, n'hésitez pas à en partager son nom et son url dans les commentaires !
La Polaroid Pogo, Qu'es aquò¹ ? Il s'agit d'une imprimante instantanée qui tient dans la poche et qui peut être reliée (USB ou bluetooth) aux APN supportant la technologie PictBridge. Inutile de chercher les recharges d'encre puisqu'elle fonctionne à l'aide d'un papier spécial (ZINK) à base de cristaux de couleurs intégrés (les 30 feuilles coûtent un peu moins de 15€, soit environ 0,5€ l'impression).
Ca fait presque 2 ans qu'elle est disponible dans le commerce, et j'en avais entendu parler via certains blogs qui l'avaient testée à sa sortie et le concept m'avait beaucoup plu mais vu son prix de l'époque (moins de 100€ il me semble), je ne m'étais pas laissé tenter, mais à noël dernier, une offre Amazon pour ce produit à 30€ m'a fait craquer. M'étant un peu renseigné entre temps, j'avais vu que ses utilisateurs ne lui avaient pas vraiment fait bonne presse mais j'ai quand même décidé de la prendre et de me faire ma propre opinion, tout en sachant à quoi m'attendre. Une fois mes premières impressions réalisées la première idée qui m'est venue a été: "franchement, à quoi s'attendaient-ils" ? La qualité n'est pas excellente mais de là à dire qu'on ne reconnait pas du tout la photo et que le rendu est mauvais... J'ai fait des tests avec un réflex et un compact, et j'ai obtenu des résultats satisfaisants avec les 2. La Polaroid Pogo est un gadget pour créer des souvenirs instantanément, rien de plus, oubliez là si c'est pour faire vos impressions professionnelles (ou même personnelle dans le sens de stockage) ! J'ai cependant été surpris par la chaleur qu'elle dégage dès la deuxième impression et par le fait que les "têtes" (entre guillemet vu qu'il n'y a pas vraiment d'impression) s'encrassent très rapidement, il vous faudra les nettoyer toutes les 4-5 utilisations à l'aide soit d'une des feuilles retournée, soit du carton portant un code barre fourni avec les dites feuilles (ouvrez le bac, posez la feuille ou le carton, refermez, attendez que ça sorte puis replacez vos feuilles). A part ça, le résultat est vraiment instantané et le coup d'obtenir des stickers autocollants est très bien pensé ! Ca n'est pas comparable à un bon vieux pola mais le fun est là (et pour ma part, c'est tout ce qui compte) !
La seule réelle déception que j'ai à son égard, c'est son manque d'autonomie puisqu'il faut la recharger toutes les 10 photos environ, ce qui est très peu... Elle fonctionne évidemment une fois branchée sur le secteur (le transfo est d'ailleurs presque plus gros que l'imprimante elle même), mais c'est vraiment dommage !
Je pense que ce n'est qu'un premier pas de la part de Polaroid vers l'instantané numérique et j'espère vraiment que leurs prochains produits seront tout aussi innovants, d'une qualité toujours meilleure et surtout d'une autonomie digne de ce nom !
nb: pour les utilisateurs de réflex, le format RAW est à bannir, pour imprimer avec la Pogo il vous faudra des fichiers JPG.
¹: pour les non-occitanophones, ceci est la bonne écriture de ce que tout le monde marque kézako, et ça signifie qu'est ce que c'est, mais ça vous deviez déjà le savoir.
Vous ne le saviez peut être pas, mais les Wampas sont passés à l'Alhambra de jeudi à samedi dernier, et j'ai assisté à leur représentation du jeudi 22. Je les avais vu pour la première fois il y a peu, à la fête de l'Huma dont je vous ai déjà parlé ici. Ayant été tellement enchanté par leur prestation, j'ai sauté sur l'occase d'aller les revoir dans une plus petite salle (oui parce que la scène de la fête de l'Huma, c'est bien mais niveau convivialité, on a vu mieux).
Lorsque je suis arrivé sur place, je dois vous avouer avoir été surpris par le peu de monde faisant la queue devant l'entrée, en comparaison de la foule amassée jusqu'au bout de la rue Yves Toudic pour Mademoiselle K, que j'étais allée voir dans cette même salle plusieurs mois auparavant ! Quelques instants plus tard, toujours dehors devant l'entrée, qui vois-je arriver ? Didier Wampas himself ! Il s'est arrêté pour dire bonjour à ses potes et aux personnes qui attendaient: la classe ! Une fois dans la salle, le spectacle ne s'est pas fait attendre avec une première partie plus qu'étonnante puisqu'il s'agissait du groupe La Pompe Moderne, qui reprend des chansons actuelles avec le style et le phrasé de Georges Brassens ! Nous avons eu droit au "remake" de titres tels que Toxic ou Harder Better Faster Stronger, de quoi mettre l'ambiance ! Après ça, nous nous attendions à voir débarquer la clique des Wampas, mais à la place, les Brid'jets sont entrés en scène pour la "deuxième" première partie assumant un show rock/hard rock endiablé sur des paroles des fois plus que douteuses mais toujours punchies... Au moment de l'entracte, quand ils ont rallumé la lumière, j'ai regardé autour de moi et me suis aperçu que la pièce, au 2/3 vide lors de la première partie, s'était remplie sans que je m'en rende compte. Après 20 longues minutes et de nombreux appels du public ("Didier ! Wampas ! T'es ! Le ! Roi !"), les Wampas ont enfin pris leurs places, et à partir de là, c'est une orgie sonore et visuelle qui s'est déroulée juste sous nos yeux, un pur moment de bonheur, de ceux qui nous font tout oublier ! Didier était, comme à son habitude, surexcité, et a fait au moins 3 fois le tour de la salle avec son micro (filaire, merci la galère pour les techniciens), l'a également lancé et fait tomber 20 fois, s'est fait porter par le public tout en continuant à gratter sur sa guitare et a hurlé chanté avec le micro dans la bouche... Classique quand on connait un peu la réputation scénique sulfureuse du leader de ce groupe désormais mythique (quasiment 30 ans de scène, je pense qu'ils méritent ce titre). Le roi Didier est également descendu de son estrade pour venir interpréter Les bottes rouges à capella, soutenu par son public dévoué. Une fois la chanson Kiss passée, nous savions que nous étions en train de vivre les derniers moments de ce concert mémorable dont nous sommes tous ressortis avec des étoiles plein les yeux (et du son plein les oreilles).
Voici les photos que j'ai prises avec mon compact (j'avais trop peur d'amener mon reflex au milieu des pogos) :
Et une petite vidéo également faite avec mon compact, donc ne vous attendez pas à une qualité top, c'est juste pour montrer l'ambiance:
Que dire à part que si vous n'y avez jamais été, que vous aimé le "punk yéyé" et que vous en avez l'occase, foncez les voir ! Et si vous ne connaissez pas, je vous invite à aller écouter les 10 d'albums disponibles chez tous les bons disquaires (ou sur Deezer).
Vous l'aurez deviné grâce au titre, je me suis rendu à la fête de l'Huma le week end dernier, motivé par les têtes d'affiches présentes sur la grande scène de ce "festival" (j'avoue ne pas y aller pour les stands mais juste pour les artistes). Je m'y suis donc rendu dès vendredi pour assister aux concerts de Keziah Jones et Manu Chao; puis samedi, c'était au tour des Wampas, Arthur H, the Kooks et Deep Purple de faire monter la sauce.
Inutile de vous dire le monde qui s'était déplacé pour l'occasion, quand on sait que l'entrée pour les 3 jours était de 18€, tout est dit ! Pas moins de 600.000 personnes sont passées dans le Parc départemental de la Courneuve.
Pour en revenir aux concerts, j'ai été un poil déçu par Keziah Jones qui ne m'a pas fait la grosse impression à laquelle je m'attendais. Il est cependant vrai que son style est plus fait pour les petites scènes que pour les gros festivals, donc à revoir à l'occasion, mais c'était quand même du très bon son !
Keziah Jones sur la scène de la fête de l'Huma 2009
Manu Chao et ses compères de la Radio Bemba ont quant à eux mis le feu comme à leur habitude ! C'est une réelle présence scénique avec de très beaux arrangements de chansons que tout le monde connaissait par coeur. Il est évident que je ne suis pas très objectif quand il s'agit de Manu, en étant un fan invétéré, mais des personnes ne l'ayant jamais vu en live m'en ont rapporté de merveilleux échos. La foule était en délire, les pogos partaient dès que la musique devenait plus rythmée et il a comme toujours fait durer le plaisir au maximum ! Je ne m'en lasse vraiment pas: un bonheur auditif et visuel !
Manu Chao et la Radio Bemba
Samedi, c'était les Wampas que j'attendais le plus. Je les écoute depuis un petit moment déjà mais je n'avais encore jamais eu l'occasion de les voir en concert. Et bien c'est chose faite, et je n'ai pas été déçu, bien au contraire ! C'est un véritable show que Didier Wampas nous a offert. Il s'est donné à fond et m'a laissé coi ! Un véritable ouragan s'est abattu sur la Courneuve pendant plus d'une heure ! Le punk-yéyé nous a fait une démonstration d'un concert rock & roll, balayant tout sur son passage et maltraitant même le matériel (pauvre micro...), allant même jusqu'à monter une pyramide avec des flight cases afin de monter dessus en équilibre: un artiste fou comme je les aime ! Au niveau des chansons, ils ont interprété autant des vieux titres que des nouveaux ! Les demoiselles ont eu droit à la chanson "Kiss" et ont pu monter sur scène pour embrasser leur idole (DIDIER ! WAMPAS ! T'es le Roi !). Leur spectacle s'est achevé sur une note un peu moche puisqu'ils se sont faits '"virer" de la scène par le gugus qui présentait les groupes, sûrement afin de respecter le timing. Le chanteur est d'ailleurs parti sur cette phrase provoc' "c'est la fin la plus pourrie du rock and roll", je crois que tout est dit... Ca a pu choquer pas mal de gens, mais je pense que ça fait parti du personnage, il a affirmé une fois de plus son côté punk/rock 'n roll, rien de plus !
Les Wampas sur la grande scène de la fête de l'Humanité
Didier Wampas est le Roi
Toutes les demoiselles sur scène
Pour Arthur H, j'ai l'impression que c'est la même chose que pour Keziah Jones, c'est un artiste à voir en comité plus réduit, sans compter le fait qu'il ait joué 2 chansons très longues et très lentes, de quoi endormir l'assemblée toute entière: dommage...
Que rajouter de plus à part le fait qu'il y avait vraiment trop de monde et que les organisateurs ne s'y attendaient apparemment pas car la circulation entre les stands était déplorable, tout comme l'accès à la grande scène "aux heures de pointe"... Ca m'a un peu gâché le plaisir, mais au final, j'ai quand même été bien content de pouvoir assister à ces concerts d'artistes que j'aime tant pour un prix plus que dérisoire !
Peut être à l'année prochaine ! Ou pas... Ca dépendra des têtes d'affiche ! :p
Voilà un petit moment que je souhaitais vous parler du Nowhere mais sans réellement arriver à trouver un angle d'attaque, ne sachant pas trop moi même où j'allais atterrir; car oui, Nowhere, il faut y aller (ahah, la blague). La rédaction de cet article m'a pris un bon moment et s'est étalée sur plus d'un mois afin d'avoir assez de recul pour être le plus objectif possible (même si je pense que vu ce que j'ai vécu, je ne le serai jamais à 100%), j'espère que vous prendrez autant de plaisir à le lire que j'en ai pris à l'écrire. Nowhere par ci, Nowhere par là, mais kézako Nowhere ? C'est un festival se déroulant en Espagne, dans le "désert" de Los Monegros, à côté de Saragosse (Zaragoza, pour les connaisseurs du pays de la corrida) ! Se calquant sur le Burning man américain (qui lui a lieu dans le désert bien connu du Nevada), tout est basé sur un regroupement de personnes ayant envie de s'exprimer librement (l'important étant de participer), que ce soit en aidant les autres à monter leurs campements ou bien, si l'envie vous prend, monter votre propre camp pour animer l'évènement à votre façon. Il n'y a aucune limite à l'imagination, il suffit de bien réfléchir à tous ses besoins et avoir les moyens de réaliser ses idées. Que ce soit de la vidéo, du son, ou des activités plus manuelles comme le dessin, la peinture, ou que sais-je encore...
billets du Nowhere '09
vue d'ensemble du Nowhere
Pour ce faire, un minimum de préparation s'impose. Je ne vous l'avais pas encore dit mais il faut quand même pouvoir passer 4 jours en autarcie totale dans le désert, sachant que la ville la plus proche est à une dizaine de kilomètres, et que pour y arriver, il vous faudra rouler sur la piste la plus poussiéreuse que j'ai jamais vu (ma voiture et mes affaires s'en souviennent encore). Il faudra donc penser à se munir de la bouffe, les boissons et tout l'attirail de camping qui va bien, afin de passer son séjour dans les meilleures conditions possibles et pouvoir profiter au maximum de ces 4 jours qui passent à une vitesse phénoménale, autant vous le dire de suite.
Maintenant que les bases sont posées, je vais rentrer dans les détails et vous faire part de cette expérience qu'a été mon 1er Nowhere. Pour y arriver, je vous l'ai dit plus haut, c'est une bonne partie de voitures tout terrains qui s'annonça sur une piste ocre pleine de poussière. Nous (mes amis et moi, je ne suis évidemment pas parti tout seul) avons d'ailleurs dû nous faire de cette dernière une amie, car elle s'est collée à nous du début à la fin de notre séjour, dans chaque coin qu'il lui a été permis de visiter, que ce soit notre peau, nos vêtements ou encore l'intégralité de nos affaires laissées en contact direct avec l'air ambiant. A la fin de la piste, il était aux alentours de 16h, premier choc en voyant le paysage qui nous entourait, tout simplement magnifique, un vrai décor de westerns avec de somptueux massifs rocheux accompagnés de jolies falaises. Une fois arrivés à l'"entrée", une équipe de choc nous attendait pour nous soumettre au rituel de passage (surprise assurée pour les nouveaux burners) et nous expliquer, via un plan qu'ils nous avaient remis, où nous poser ! Nous avons ensuite choisi notre emplacement afin d'installer nos tentes et notre tonnelle, éléments vitaux à notre survie. A noter qu'il faut dès le début bien choisir sa place afin de ne pas être (comme nous) un peu trop à l'écart du reste du camp... Après tout ça, petite pause apéro pour récupérer du voyage (5h de trajet en partant de Toulouse) et du cagnard déjà bien présent, il était 17h30. Tout juste le temps de regarder les différents camps et animations en construction que le premier appel venant de la structure centrale officielle, nommée le "Middle of Nowhere", s'est fait entendre, nous invitant à nous rendre à l'entrée afin d'assister à la cérémonie d'ouverture. Tous les participants, le sourire jusqu'aux oreilles, se sont donc mis en route, parés de leurs plus beaux costumes. C'est un vrai spectacle mis en scène qui s'est offert à nous, assez dur à raconter. En tous cas, le décor était planté et je savais déjà que ce que j'allais vivre serait unique en son genre ! Après avoir passé "the Gate" et nous être faits recouverts de boue de la tête aux pieds (pour les plus téméraires), c'était à nouveau auprès du "Middle" qu'il fallait se tourner car le final du premier acte de ce Nowhere 2009 se déroulait là bas. Après ça, nous nous sommes baladés à droite à gauche pour visiter les principaux camps comme l'"Ice Tent" (la tente où se procurer des pains de glace), le "Malfare" (pour les bobos, petits ou grands), le "No Info" (concentré d'informations en tous genres permettant même de laisser des messages à d'autres burners via les grenouilles "No Post" qui étaient délivrées plus tard par des membres du staff), la "Enchanted Forest" (lieu de relaxation avec musique douce, hamacs et atmosphère cosy) et le "Costume Camp" (pour se déguiser, ça va de soit). Il y avait pas mal d'autres endroits plus actifs la nuit, mais je vous en reparlerai plus tard.
Costume camp
Entrance of Nowhere (cérémonie d'ouverture)
Ice tent
Middle of Nowhere
Une fois rentrés à notre camp, il était l'heure de nous sustenter après cette journée assez éprouvante à bien des points de vue. Petit temps de battement afin d'installer tous les ustensiles nécessaires à la préparation de mets de fins gourmets (oui bon, j'exagère un peu vu qu'il était plutôt question ici de salades de riz, taboulés & compagnie). A noter également que faire cuire une bonne quantité de pâtes avec un petit réchaud à gaz, c'est pas de la tarte; nous avons dû battre notre record avec presque 2h de cuisson ! Lorsque le repas fût terminé et la vaisselle faite (si si, je vous assure), nous sommes partis à la découverte des camps nocturnes tels que le "aROCKalypse" assez hippy/80's/rock, le "Fun Haus", plutôt d&b/techno, le coin des italiens (dont je n'ai jamais su la véritable appellation), plus avec du son clubs/discothèques et le "Burrow Camp", très convivial avec du son varié assez clubber lui aussi ! Le "Middle" et l'"Ice Tent" proposaient également des animations sonores nocturnes. Une fois nos dernières forces épuisées, nous nous sommes retrouvés à la "Forest" pour que le doux va-et-vient des hamacs nous berce avant une première nuit de sommeil bien méritée.
Le lendemain matin, nous avons été confrontés au problème majeur de notre séjour: le réveil en plein cagnard. Inutile de vous dire combien il fait chaud dans une tente exposée en plein soleil dès les premières lueurs matinales... Du coup, la durée de mise en route des troupes s'est vue pas mal raccourcie, un mal pour un bien ? J'en doute fort car il faut quand même arriver à récupérer.
Burrow camp
Vous devez vous en douter, les jours suivants se sont pas mal ressemblés en ce qui concerne leur déroulement. La journée, nous tournions au ralenti à cause de la chaleur ambiante, nous visitions les camps construits à droite à gauche et allions nous reposer au "Middle" pour somnoler et nous rafraichir à l'aide de brumisateurs (meilleur ami du burner, à ajouter impérativement sur sa totakelist), en compagnie des autres festivaliers tout en nous tenant informés des animations qui avaient lieu au fil des heures. A ce propos, les activités peuvent être diverses et variées, j'ai eu vent de cours de relaxation, de danse en tous genres, de pole dancing, ou encore de défilé (au "Costume Camp"), de petites mises en scènes, et que sais-je encore... N'hésitez pas à être créatif et proposez les vôtres. En ce qui concerne les soirées, c'était un peu la même chose, nous avons fait le tour des "nights camps" à chaque fois. Ce point a d'ailleurs été pour moi le bémol du Nowhere. En effet, les sound systems ne tournaient pas toujours jusqu'au bout de la nuit, bien dommage quand on sait que ça ne dure que 4 jours. Je ne compte pas non plus m'attarder sur la qualité de certains Dj's, c'est bien que tout le monde puisse avoir sa place et s'improviser DJ d'un soir, mais de là à mixer des titres via son iPod avec 2 secondes de blanc entre chaque chanson, il y a quand même de la marge et ça casse pas mal l'ambiance (pour moi en tous cas, ça a été le cas).
J'ai beaucoup parlé de ce qu'ont fait les autres, il est temps que je vous raconte ce que mes amis et moi avons organisé. Bien que ce fût notre première expérience, nous ne voulions pas y aller les mains vides, une des principales règles étant "No Spectators" (pas de spectateurs pour les purs anglophobes ;)). Nous avons donc eu l'idée de construire de toutes pièces un tipi. Basé sur un assemblage de barres de métal pour le mât, nous avons tendu sur des cordes un ensemble de draps attachés par nos soins les uns aux autres. Un tipi, c'est cool, mais après ? Bien sûr que nous ne nous sommes pas arrêtés là, nous avions acheté de la peinture et des pinceaux pour que les gens qui le souhaitaient puissent laisser leur marque. Le concept semble avoir plu aux personnes qui ont participé, en revanche, nous n'étions pas très bien placés et c'est pour ça que la sauce n'a pas vraiment pris ! Il y a de fortes chances que nous le remontions l'année prochaine, donc n'hésitez pas à venir nous voir !
Notre tipi
Je pense avoir fait le tour de ce qui se trouve au Nowhere, et vous pouvez déjà vous en faire une vague idée. Je pourrais encore en parler des heures, vous raconter l'attitude chaleureuse des gens qui s'y trouvent, dire qu'il vous suffit de vous balader pour que de parfaits inconnus vous adressent la parole; ou encore décrire quelques anecdotes inoubliables comme celle des toilettes et douches rustiques à vue panoramique mais ça serait trop en dévoiler et je préfère de loin vous laisser le soin de faire vos propres découvertes une fois sur place.
En clair, bilan très positif pour cette expérience complètement dépaysante, avec à la clé 4 jours inoubliables. Je souhaite vraiment être présent pour sa 7e édition (du 7 au 11 juillet 2010), avec plus d'idées, de matériels (pourquoi pas un sound system???), en tous cas, l'envie est déjà bien là; et j'espère également qu'il y aura encore plus de monde !
Je vous laisse avec une interview à laquelle j'ai participé pour Telerama.fr à propos du Nowhere, et si vous avez des questions, n'hésitez pas à me les faire parvenir dans les commentaires, ils sont là pour ça ! Saludo !
"Nowhere, un festival pas comme les autres", réalisé par Antoine Mairé pour Telerama.fr avec les photos de votre serviteur et les vidéos d'Hervé