Review sur l’Heure de l’Ange d’Anne Rice

Je reviens vous parler de l'Heure de l'Ange, dernier roman en date d'Anne Rice, auquel j'avais déjà consacré un billet il y a peu. Je préfère vous prévenir tout de suite que le constat que j'en fais est plutôt négatif... Ce livre nous raconte la rencontre entre le séraphin Malchiah et Toby O'Dare, tueur à gage d'exception, aussi connu sous le pseudonyme de Lucky le Renard. Il y a clairement 2 parties, dans la première Malchiah nous conte la vie de Toby, son enfance difficile avec sa mère, son frère et sa soeur, ses premiers assassinats et pour finir sa "transformation" en tueur à gage sans pitié. Dans la 2e, Malchiah "envoie" Toby en Angleterre au temps des répressions contre les juifs pour sauver une famille mise à mal par des chrétiens. En effet, Meir et Fluria sont un couple juif accusés du meurtre de leur fille Léa car cette dernière aurait souhaité, contre l'avis de ses parents, se convertir au christianisme.

Pour ma part, j'ai beaucoup apprécié le début du récit centré sur le personnage de Toby. Comme toujours avec Anne Rice, la personnification et la trame de fond sont très riches et les détails sur les différentes étapes de la vie du protagoniste l'ayant conduit à devenir un tueur de génie recherché par toutes les agences du monde ont bien réussi à me faire rentrer dans la peau du personnage. D'un jeune homme sensible, prédestiné à devenir un merveilleux joueur de luth, le sort s'acharne contre lui et il finit par perdre tous les êtres auxquels il tient et, comme guidé par son ange maléfique, met ses dons au service de sa nouvelle vie de tueur.

Concernant la 2e partie du livre, j'ai été beaucoup moins emballé si ce n'est par l'aspect historique. J'ai cherché quelle pouvait être l'utilité de nous avoir raconté la vie de Toby puis de l'avoir choisi par rapport à tous ses talents, et je dois avouer ne pas avoir réussi à mettre le doigt dessus. J'avais le sentiment que n'importe quel quidam ayant un peu de bon sens aurait fait l'affaire et qu'il n'y avait pas là d'exploit nécessitant un être hors du commun, alors que tout le début du récit pouvait nous faire penser le contraire. J'ai presque envie de dire qu'il aurait pu y avoir 2 livres (histoires) distinct(e)s. Bien sûr il est possible de faire l'analogie d'un possible lien de parenté entre Toby / Godwin (ou Meir) et Fluria de par leurs origines et leur dévotion. La religion est omniprésente (à l'image de l'auteur qui est, elle aussi, très pieuse), que ce soit durant la jeunesse de Toby qui souhaitait devenir moine avant de succomber au charme du luth, et qui plus tard, même s'il a perdu sa foi, continue de prier jusqu'à faire venir Melchiah, ou encore, au sein de la Juiverie de Norwich où nous suivrons les problèmes de cohabitation entre juifs et chrétiens.

J'ai également trouvé que la partie se déroulant en Angleterre a été très trop brève alors que tout le début du livre nous préparait à une intrigue plus soutenue. Je pensais que l'ange était venu chercher Toby pour une mission plus complexe. J'ai lu sur le net qu'il serait question d'une suite, pour ma part, je ne pense pas en être, déçu que je suis par ce volume...

L’Heure de l’Ange, nouveau roman d’Anne Rice, la « maman » des Vampires

Quel fan d'histoires fantastiques ne connait pas cette référence qu'est Anne Rice depuis des années. Il est indéniable que ses chroniques sur les vampires ont marqué les mémoires et ont considérablement fait évoluer ces derniers mais il ne faut pas oublier qu'elle n'a pas fait que ça puisqu'elle est également à l'origine d'une saga sur les sorcières ainsi que d'autres oeuvres peut être moins connues du grand public. Elle revient aujourd'hui avec l'Heure de l'Ange (paru la semaine dernière en France), une sombre histoire à propos d'un tueur à gage contacté par un Ange qui lui propose de racheter ses pêchés en sauvant des vies. Ayant passé la plus grande partie de sa vie à la Nouvelle-Orléans (ville au moeurs assez mystiques et berceau du voodoo), Anne Rice a toujours entendu des histoires étranges, et c'est sûrement de là que lui viennent la plus part des idées à la base ses récits. Contrairement à ce que j'ai vu écrit ici et là, ce n'est pas la première fois qu'elle introduit les Anges dans ses bouquins puisqu'il en est déjà question dans Memnoch le Démon, où Lestat se retrouve en compagnie d'un démon qui se révèle même être plus que ça et qui lui fait faire le tour de l'enfer tout en dissertant sur la vie et la mort, le bien et le mal, les anges et les démons... La dualité et les cas de conscience sont de toutes façons toujours au centre de ses intrigues.

Je n'ai pas encore lu ce livre (je viens de le recevoir et compte le commencer d'ici peu) mais étant un grand admirateur du style d'Anne Rice, je ne pouvais pas passer à côté (ses chroniques sur les vampires étant pour moi la base de tout ce qui se fait en la matière de vampires, ce qui explique peut être pourquoi je n'apprécie pas du tout Twilight avec ses vampires mielleux et mous... pire qu'un Louis à ses heures...). Je vous en donnerais peut être mon ressenti une fois terminé.