Ca fait déjà un moment que le dernier épisode de Lost a été diffusé aux États Unis (le 23 mai 2010) et je voulais vous donner mon sentiment depuis, mais à vrai dire, j'ai beaucoup hésité... Pourquoi me direz vous ? Et bien c'est très simple, pour ceux qui ne le savent pas encore, je suis un fan de cette série depuis le début. Comme tout le monde, j'ai été fasciné par ce concept de J. J. Abrams consistant à faire s'écraser un avion au bord d'une ile déserte et mystérieuse. Au début, tout était parfait, une immersion excellente, des intrigues à tout bout de champ, une envie irrépressible de voir l'épisode suivant dès l'apparition de l'écran titre noir estampillé LOST en espérant y apprendre quelques révélations à propos des secrets découverts précédemment. MAIS ! Oui car il y a évidemment un "mais" ! Au fur et à mesure que les épisodes s'enchainaient, que le nombre de mystères tous plus inextricables les uns que les autres se rapprochait du milliard, un sentiment s'est emparé de moi: la déception... Là où les 2 premières saisons avaient réussi à me tenir en haleine, les 4 qui ont suivi et cet ending n'ont fait que confirmer ce que je pressentais.
Au fil des saisons je ne savais pas où les scénaristes m'emmenaient et où ils voulaient en venir, et je pense que eux non plus ne le savaient pas. En voyant le succès de cette série, ils ont tissé une toile tellement immense, qu'il devenait quasiment impossible de retomber sur ses pattes. Là où Abrams avait promis que tout pourrait s'expliquer scientifiquement (attention spoilers, si vous n'avez pas encore vu la fin, c'est le moment d'aller voir un autre billet), on nous raconte que l'ile a la capacité de voyager dans le temps, qu'un gus a été jeté dans une grotte et s'est transformé en fumée noire malveillante dont la discrétion n'est pas la plus grande qualité, alors que son frère est devenu immortel en buvant un peu d'eau croupie et doit protéger l'ile à tout prix, alors comme seule occupation, il marque des noms sur un mur et fait en sorte que ces gens, dont il voit la vie en direct via des miroirs maaaaagiques, viennent à lui afin de les tester pour savoir s'ils pourront prendre la relève en temps que gardien de l'ile ou pas et raye leur nom de la liste le cas échéant (*check*)... Réaliste n'est-ce pas ? Et encore, vous ne connaissez pas la meilleure ! Au sein de l'ile se terre le mal absolu retenu par... ... ... un bouchon. Là vous vous dites, c'est une image, cette information est à prendre au sens figuré ? Et bien non, c'est bel est bien un bouchon (un gros quand même, faut pas déconner, du style bouchon de champagne Moët et Chandon taille XXXL) qui retient les forces malveillantes dont le hippie en chemise blanche (mi-Duncan McLeod mi- David ou Jonathan) s'est coltiné la surveillance pendant des milliers d'années... Je ne sais pas vous, mais j'ai eu l'impression d'avoir été pris pour un con pendant 6 saisons (soit 127 épisodes ce qui représente 5 jours et 7 heures)... Nous sommes à des années lumières des énigmes telle que celle des numbers 4 8 15 16 23 42 qui avait passionné les foules à l'époque et je ne préfère pas parler de toutes ces questions auxquelles nous n'aurons jamais de réponse, ou de la Dharma Initiative qui est passée à la trappe sans qu'on sache pourquoi... Quant à la scène finale qui peut laisser supposer tout et n'importe quoi (qu'ils sont morts et sont passés par le purgatoire avant d'atteindre le paradis, que Jack a tout imaginé et meurt, qu'ils se sont faits enlever par des bébés aliens à l'imagination débordante...), dans le style porte de sortie parce que les scénaristes ne savaient pas quoi faire d'autre, je pense qu'elle pourra servir d'exemple dans les écoles de cinéma. Si j'avais été à leur place, j'aurais fait comme sur Koh-Lanta, à les faire finir sur les poteaux, ça aurait été plus intéressant ! :p
Vous l'aurez compris, au final je suis déçu, mais je m'y attendais tellement qu'au final, ça ne m'a pas plus chagriné que ça... Les séries qui durent ne sont pas souvent les meilleures, comme toujours, le business est plus fort que tout, et c'est bien dommage ! Lost, c'est bel et bien fini, et je ne le regretterai pas !